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synthèse
Passerelle Ecopratiques et contacts pour vivre ensemble sur une même planète- revue d'écologie pratique |
Lombriculture et compostage en intérieur
Le lombricompostage (ou vermicompostage) permet notamment de transformer ses déchets de cuisine en un compost de qualité et de produire un engrais liquide organique. Le compostage est un moyen efficace de valoriser nos déchets végétaux : plutôt que de remplir des camions de matière organique pour la transporter à l’incinérateur qui la réduit en cendres, le compostage permet de produire sur place un produit fertilisant et restructurant des sols. Malheureusement, le compostage traditionnel (en silo ou en tas) est réservé à ceux qui possèdent au moins quelques mètres carrés de jardin. principeLe lombricompostage consiste à placer dans un récipient (la compostière) des vers qui se nourrissent des déchets que nous leur apportons. Leurs déjections s’accumulent et constituent le lombricompost de la consistance d’un terreau et sans odeur. Afin d’assurer une décomposition rapide des déchets, nous reconstituons un milieu qui soit favorable au développement des vers et à leur appétit. quel ver choisir ?Le ver utilisé pour le lombricompostage est le ver de fumier (Eisenia foetida). Il vit dans la couche superficielle du sol (10cm de profondeur au maximum) et se nourrit de matière en décomposition ce qui convient parfaitement pour le compostage. Les marchands spécialisés dans le matériel de lombriculture vendent souvent le ver de Californie (Eisenia andrei). Comme son nom l’indique, ce ver n’est pas originaire de nos contrées, son introduction dans nos sols est-elle souhaitable ? Dans le doute, réservons son utilisation au continent américain. Par ailleurs, pourquoi acheter des vers alors que le ver de fumier abonde dans nos sols et nos tas de compost ou fumier ? le ver de fumier Eisenia foetidadescriptionEisenia foetida est un ver rouge mesurant entre 3 et 6cm. Il se distingue des autres vers par ses entrailles jaunes (si on le coupe en deux, un liquide jaune visqueux s’épanche). Il se rencontre couramment dans le fumier et la matière organique très humides (tas de compost, bouse de vache) mais aussi dans les forêts, les jardins et sous les pierres, les feuilles et les billes de bois. conditions de vie idéales
alimentationLe ver de fumier se nourrit de matière fraîche en décomposition, il mange plus ou moins son poids par jour, cette quantité fluctue avec les conditions de vie (notamment la température, le bruit, la luminosité). Il mange quasiment toutes les matières végétales à condition qu’elles ne soient pas trop dures. Dans un compost, il aime particulièrement : les légumes, les fruits, le marc de café, les sachets de thé. Il mange également le papier et le carton mais il faut savoir que ces matériaux contiennent souvent des métaux lourds (dans les encres) ou de la colle (dans le carton), ces constituants risquent de se retrouver dans le compost final (et dans les vers qui les ont ingérés). Il n’aime pas les produits animaux (viande, poisson, œufs, produits laitiers…). reproductionLe ver de fumier se reproduit très rapidement. En général, un ver adulte peut produire 2 à 3 cocons par semaine. Au bout de 3 semaines, le cocon produit 1 à 4 vermisseaux qui mettront entre 1 et 6 mois pour devenir adulte. La croissance de la population de vers dépend fortement des conditions dans lesquelles elle se trouve. Ainsi, à 10°C, un cocon mettra 6 mois pour devenir adulte contre 2 mois à 25°C. La densité influe également, une densité de 25 vers par litre assure la meilleure fertilité. Dans de bonnes conditions, une population de vers peut doubler chaque jour. le compostage par les versIl existe diverses applications du compostage par les vers
Nous nous intéressons ici au compostage ménager. compostièreLa compostière la plus simple est constituée d’un seul bac mais on préfère souvent disposer de plusieurs compartiments (situés verticalement ou horizontalement) pour permettre la migration des vers et faciliter ainsi la récolte du compost. La dimension de la compostière est fonction de la quantité de vers nécessaires. Les vers mangeant grosso modo leur poids par jour, il faut disposer d’une masse de vers supérieure à la masse des déchets quotidiens (il vaut mieux trop que pas assez) ; certains conseillent même le double de vers.
1 kg = 2500 individus Il faut particulièrement veiller à
mise en place de la compostière
utilisationLes déchets doivent toujours être enfouis sous une dizaine de centimètres de litière ce qui garantit une bonne décomposition et l’absence d’odeur. Dans les premiers temps, on sera particulièrement attentif à la quantité de déchets apportée : si la litière se surcharge de matière non ingérée par les vers, cette matière entre en putréfaction, on suspend alors les apports pendant quelques jours le temps que les vers l’ingèrent. Le contenu de la compostière doit toujours être humide comme une éponge essorée. Les déchets de cuisine (épluchures, restes…) contiennent 85% d’eau et les trous au fond de la compostière évacuent l’eau en excédent, il est donc rarement nécessaire de devoir corriger l’humidité. récolteUne première récolte se fait régulièrement au cours de l’utilisation : le jus qui s’écoule de la compostière. Cet extrait, une fois dilué (à 10%) est un très bon fertilisant et remplace les engrais liquides du commerce pour nos plantes en pot.
La seconde méthode est la plus pratique, la première peut être utile pour récupérer les vers dans un fumier. le lombricompostLe lombricompost est riche en éléments nutritifs pour les végétaux (azote, phosphore, potassium, calcium et magnésium) et en oligo-éléments (cuivre, fer, manganèse, zinc...). Il améliore l’aération, le drainage et la structure du sol. Il est relativement neutre (pH = 6.2) et n’a donc pas tendance à acidifier le sol. C’est un amendement idéal à ajouter au terreau des semis, des paniers suspendus, des bacs à fleurs ou à aromates et autres plantes d’intérieur.
ressources
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> lombriculture et compostage en intérieur |
16 mai 2005 |
Bonjour à tous !
La mascotte de l’association Art Bio, c’est le ver de compost !
Venez nous rendre visite sur internet et découvrez notre lombriculture expérimentale !
Nous organisons également la 3ème Edition de nos Rencontres Artistiques sur le thème du reyclage les 9 et 10 juillet 2005 à Celles (34-Salagou).
Le site de l’association Art Bio :
www.tripandtrip.com
Agnès
> Lombriculture et compostage en intérieur |
20 mai 2008 |
Réponse à l’article Lombriculture et compostage en intérieur
bonjour, Super article, plein d’info, merci ! Nous avons nous aussi un lombricomposteur.
journal de bord d’un lombricomposteur
Lombriculture et compostage en intérieur |
par manuel |
31 janvier 2013 |
et surtout ne pas utiliser de sac plastique pour stocker le compost quelques jours car cela sent très vite mauvais , à la place préférer un sac en papier